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SONATES DE LECLAIR. 79

Emploi de la double corde

aise du violon : il fut un des premiers qui y mirent en vogue la double corde, dont il se servait avec un rare talent ; son second livre de sonates est remarquable par l’emploi qu’il y a fait de ce genre de difficulté.

Trémolo de la main gauche.

La sixième sonate offre le premier exemple du trémolo de la main gauche[1]. En voici les premières mesures :

"Pour que, dit Leclair, le trait du commencement de

  1. La cadence en doubles cordes a donné naissance à cette combinaison très-riche en harmonie et qui produit un grand effet. Le trémolo de la main gauche, par son application, fait entendre le chant ainsi que son accompagnement. Cet effet exige une grande régularité dans les battements et le chant doit être très-soutenu. (D. Alard. — Ecole du violon. — Paris, Schoncnberger.) Voir pour ce genre d’effet : la 34° étude, page 114 dans l’Ecole du violon, de I. Alard ; l’étude en mi b de Bériot, dans sa Méthode de violon, page 145.
    Mendelsshonn, dans l’andante de son beau concerto de violon, s’est servi avec bonheur de ce genre de trémolo, sans rien sacrifier de l’idée musicale.
    M. Prume, dans l’andante de son Concerto héroïque (Paris, Schott), et M. Vieuxtemps, dans l’introduction de sa fantaisie La Chasse, pour violon seul (Paris, Brandus), ont fait une belle application de cette harmonie à trois parties.
    Citons enfin la belle transcription de M. Sivori : l'Eloge des larmes, mélodie de Schubert (Paris, Schott.)