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CORRESPONDANCE. — 1863.

vous et Auguste, l’avez mis au monde. Ce frontispice ne peut pas être le premier croquis venu, et le temps m’a manqué. Ce que je vous envoie est simplement pour prendre patience. Serez-vous assez bon pour distribuer les autres choses aux adresses indiquées. Mathieu de la Drôme a eu raison cette fois, le temps est horrible, toutes les postes arrivent et partent en retard. Voici qu’on sonne le départ du packet et je me dépêche de fermer cette lettre. À bientôt une plus longue. Si je vous disais combien je vous aime, la lettre ne finirait pas. Vous m’écrivez que vous avez un peu souffert cette année, je n’entends pas cela. C’est bon pour nous autres vieux, de souffrir.

Vous, soyez heureux et glorieux. Je vous embrasse.

Victor H.[1]


1863.


À Auguste Vacquerie[2].


H.-H., 1er janvier [1863].

Voici, cher Auguste, un croquis de la Moselle. Nous avons tant parlé dans ce voyage de vous, si désiré et si regretté, qu’en somme il faut bien que vous en soyez un peu. Ceci vous représente le burg d’un chevalier voleur appelé Zorn. J’ai fait ce dessin dans le bac en passant la Moselle. Je le détache pour vous de mon carnet. C’est mon bonjour bon an. Vous avez été bien admirable pour moi cette année. Les Misérables vous doivent le jour autant qu’à moi. Je n’ai fait que faire le livre, vous, vous l’avez publié. Sans vous, et sans Meurice, en vérité, ce Léviathan n’eût pu être lancé à la mer.

Maintenant, à votre tour, la grande œuvre ! J’attends et j’applaudis dans mon trou.

Offrez mes vœux et mes hommages à toutes vos femmes, grandes et petites. Et je vous embrasse.

V.

Meurice est-il à Paris ? ou à Bruxelles ? Voudriez-vous lui transmettre ceci ?[3]

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.