Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/503

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dans les mêmes conditions. Je suis donc le plagiaire de St Magloire. Le bon, c’est que Henry a repris son travail. Le pauvre diable a été mort deux heures. On me fait beaucoup de visites en ce moment, le docteur Dann, le révérend Kelly, le prince Pierre Dolgoroukow, le rédacteur du Bath examiner, etc.

Un bon serrement de main solitaire d’un ami tel que vous, voilà ce qu’il me faudrait. Est-il vrai que Peyrat ait été aigre-doux pour moi dans son en-tête sur ma préface-Shakespeare ? J’ai dit que je ne le croyais pas, et je ne le crois pas.

À vous.
Ex imo animo.

J’ai vu dans les journaux l’annonce d’une ode de moi à Dante ; ce n’est ni le moment, ni le lieu d’une manifestation purement littéraire. Je regrette que le jubilé de Dante soit venu à cette heure comme une exigence impérieuse ; j’aurais voulu prendre la parole sur une chose non moins grande, mais plus pressante et plus immédiate, sur l’affaire d’Amérique. Je n’ai pu refuser ce que le comité italien me demandait[1].


À Mme Victor Hugo. À ses fils[2].


H.-H., 15 mai [1865].

In haste, comme nous disons, nous autres anglais. Ce matin j’ai reçu cette dépêche électrique du comité italien. Talbot, là par hasard, l’a copiée pour le Star. Je t’envoie l’original pour L’Indépendance. Il me semble que le comité italien m’écrivant du milieu de la fête et me donnant des nouvelles de la statue de Dante, c’est beau. Au reste, vous êtes tous trois mon grand conseil privé, et vous déciderez. Tout ce que vous faites est bien fait. Mon Victor, je paierai ces 8 sh. pour ton fiacre et je ne veux pas de remboursement. — Ces dames ont commencé aujourd’hui le collationnement de la copie de Julie sur mon manuscrit. Tu sais quel zèle elles y mettent.

Ceci n’est pas une lettre. C’est un monosyllabe, un oui envoyé à tout ce que vous dites et à tout ce que vous faites. À bientôt. Je vous embrasse mes trois bien-aimés. À bientôt, à bientôt.

V.
  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.