On dit de moi que je suis un homme bizarre, fantasque, étrange, et que j’ai le goût du singulier ; et c’est vrai ; toutes les fois que je songe à ces mots : liberté, grandeur, dignité, honneur, je le préfère au pluriel.
Dans certains cas, il y a de la grandeur à se laisser tromper et de la honte à se défier. Jaloux, notez ceci : celui qui trompe a en remords tout ce que celui qui est trompé a en confiance.
Je ne sais si je n’aime pas encore mieux les énormités que les petitesses.
Quand vous entrez dans un logis, regardez les pendules, les horloges, les montres. Si elles sont d’accord et vont bien, vous êtes chez un homme d’affaires ; si elles vont, mais un peu au hasard, vous êtes chez un penseur ; si elles sont arrêtées ou en désordre, vous êtes chez un homme hors du temps, chez un rêveur.
L’éléphant n’est guère plus puissant contre la fourmi que la fourmi contre l’éléphant.
Un homme d’esprit, c’est verni ; un homme de talent, c’est doré ; un homme de génie, c’est de l’or.
Une chanson qu’on fredonne, c’est de la rêverie qui sort.
La joie est une lyre.
L’aile ne se résigne pas au cloaque. Elle s’en arrache ou y meurt.
Le beau est un tel mystère qu’il peut avoir son point de départ dans le grotesque. Introduisez Homère dans Géronte, vous avez Nestor. Le paon