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TAS DE PIERRES. — VI.

Les instincts sont les yeux mystérieux de l’âme.

[1830-1832.]

L’âme a des illusions comme l’oiseau des plumes : c’est ce qui la soutient.

[1844-1846.]

Dans la question de l’immortalité de l’âme, on voit le pourquoi ; on ne voit pas le comment.

[1860-1862.]3

Le penseur demande au nouveau-né : D’où viens-tu ? — et au moribond : Où vas-tu ?

Le nouveau-né pleure et le moribond tremble.

[1838-1840.]

Le monde matériel repose sur l’équilibre ; le monde moral sur l’équité.

[1830.]

L’équilibre est la loi suprême et mystérieuse du grand Tout.

Le monde matériel en est la démonstration visible.

De toute nécessité le monde immatériel en est la confirmation invisible.

Sans quoi ces deux mondes mêmes, ces deux mondes dont la réunion embrasse tout, ne seraient pas en équilibre entre eux.

[1838-1840.]