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TAS DE PIERRES. — VI.

La femme est ainsi faite qu’on devine déjà la jeune mère dans la petite fille et qu’on sent encore la petite fille dans la jeune mère. Le premier enfant continue la dernière poupée.

[1844.]

Sans la vanité, sans la coquetterie, sans la curiosité, sans la chute en un mot, la femme n’est pas complète, la femme n’est pas la femme. Il y a dans sa grâce beaucoup de sa faiblesse.

[1840.]

L’esprit des femmes se plaît dans le délicat de toute chose.

[1832-1834.]

Quand une femme vous parle, écoutez ce que disent ses yeux.

[1840-1842.]

On pourrait mettre sur beaucoup de femmes mariées l’inscription connue : « Il y a des pièges dans cette propriété. »

[1844-1846.]

Il y a une foule de sottises que l’homme ne fait pas par paresse et une foule de folies que la femme fait par désœuvrement.

[1840.]

Trop souvent l’histoire des faiblesses des femmes est aussi l’histoire des lâchetés des hommes.

[1840.]

La portion du sort que la femme porte est hors de proportion avec ses forces, ce qui prouve que la loi sociale est mal faite.

[1846-1848.]

Pas d’injures à ces malheureuses que vous coudoyez le soir dans la rue. Souvenez-vous que la plupart ont été livrées à la prostitution par la faim, et se sont laissées tomber dans le ruisseau pour ne pas se jeter dans la rivière.

[1834-1836.]