Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome X.djvu/152

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LE DUC GALLUS.
Regardant par la même fenêtre, avec un geste de stupeur.

Et c’est lui !

GUNICH.

Et c’est lui ! Duo.

LE DUC GALLUS.

Et c’est lui ! Duo. C’est mon neveu !

GUNICH.

Et c’est lui ! Duo. C’est mon neveu ! C’est la belle !

LE DUC GALLUS.

Çà, que fait-il céans ?

GUNICH.

Çà, que fait-il céans ? Dame ! il est prétendant.
Je ne suis pas du tout surpris de l’incident.
Vous l’avez dans ces bois mis avec soin vous-même.
Il flâne. Il est vivant, il en profite. Il aime.
Rapportez-vous-en donc aux jocrisses locaux !
Je m’étais renseigné près de tous les échos,
J’ignorais ce détail. Chimène a son Rodrigue.
Je comprends. La nature est une immense intrigue ;
Il aura rencontré la belle, par hasard.
Le hasard, monseigneur, quel dieu ! mais quel gueusard !
Dans les bois on a droit à l’églogue ; l’eau coule,
L’air souffle, on est garçon et fille, et l’on roucoule.

Il regarde par la fenêtre.

Ce vieux burg est ainsi construit qu’ils sont forcés
De suivre les remparts tout le long des fossés.

Montrant la porte qui ouvre sur l’escalier.

Vous allez les revoir sortir par la tourelle.

LE DUC GALLUS.

Ah çà, mais me voilà jaloux !

GUNICH.

Ah çà, mais me voilà jaloux ! Et de qui ?