Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome X.djvu/214

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Et qui paraît : Que veut monseigneur ? — J’en frissonne,
Mais c’est bien agréable, au fait.

GALLUS, pensif.

Mais c’est bien agréable, au fait. L’empoisonneur
Des bijoux, c’est le sort.

GUNICH.

Des bijoux, c’est le sort. C’est vous. — Donc, monseigneur,
C’est dit. Vous n’aimez point votre bonne fortune.

GALLUS.

Zabeth !

Zabeth ! Il hausse les épaules.

Zabeth ! Bah !

GUNICH.

Zabeth ! Bah ! Soit. Eh bien ! moi, je vais vous faire une…
Révélation.

GALLUS.

Révélation. Quoi ?

GUNICH, s’approchant de la crédence et montrant le bouquet.

Révélation. Quoi ? Voyez-vous ce bouquet ?

GALLUS.

Oui.

GUNICH.

Oui. De qui ça vient-il ?

GALLUS.

Oui. De qui ça vient-il ? De quelque freluquet
Qui, ne pouvant payer des diamants infâmes,
S’imagine qu’avec des fleurs on a des femmes.

GUNICH.

Tous les jours il en vient pour madame un pareil.

Il montre l’écrin.

Voyez-vous cet écrin ?