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NOTES EXPLICATIVES

En écoutant chanter la princesse de ***.

Manuscrit sur papier de fil. Écriture de 1872 à 1875.


Nuits d’hiver.

Ce manuscrit, très remanié, a cette particularité que les vers en marge venus naturellement après le texte de premier jet semblent avoir été écrits d’abord ; l’écriture change à tout moment, tantôt appuyée, tantôt légère, selon la plume prise pour telle ou telle strophe. C’est là un exemple frappant de la difficulté de fixer une date précise à tel ou tel manuscrit.

Plusieurs ajoutés, notamment dans les deux premiers feuillets ; au début le premier texte passait tout de suite de la seconde strophe à la septième.


Androclès.

Ce manuscrit devait être une suite à une autre pièce, ainsi que l’indique le trait placé tout en haut de la page. Les deux premières strophes de premier jet sont biffées, elles forment, par leur enchaînement, quelques variantes au texte définitif ; les voici :

Jadis, dans ma jeunesse, aurore
Dont on prolonge les adieux,
Quand tout me souriait encore,
J’ai vu, tandis que, radieux,

Ayant la force, ayant le nombre,
Les heureux chantaient leur concert,
L’exil qui se traînait dans l’ombre
Et qui saignait dans son désert.

Victor Hugo a développé ce début, après avoir écrit le titre en marge.

Nous avons fait relier à la suite de cette pièce une copie corrigée, annotée par Victor Hugo, et qui contient, après la première des strophes données plus haut, trois autres strophes curieuses restées inédites :

J’ai vu, tandis que, radieux,

Le succès chantait sa victoire
Et foulait aux pieds le passé,
À terre, au loin, dans la nuit noire,
Ramper un immense blessé ;

Son cri plaintif était féroce ;
Je méditais ; qu’est-ce que c’est ?
C’était on ne sait quel colosse,
Qui, fait pour rugir, gémissait ;

Son repaire
Sa demeure était un décombre