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NOTES EXPLICATIVES

Pas d’année indiquée mais la mention : Jersey date la pièce, le poète n’ayant passé à Jersey que trois ans, d’août 1852 à octobre 1855.


Le sommet est désert, noir, lugubre, inclément…

Sur un fragment de papier collé sur le manuscrit on lit le premier début, composé de deux rimes féminines avec de nombreuses variantes :

Le sommet est désert et froid, l’ombre le noie
Le vent inépuisable et farouche
L’ouragan
L’aquilon formidable et farouche y
Par moments, et le vent fauve et sombre y tournoie.


Oui, la terre fatale, oui, le ciel nécessaire…

Le manuscrit primitif, dont la partie supérieure a été déchirée, a été collé, vers 1872 ou 1874, sur une grande feuille de papier au haut de laquelle Victor Hugo a écrit les deux premières strophes publiées.

En marge, cette note se rapportant sans doute à son deuil récent[1] :

Donc je n’ai pas le droit de me laisser aller à la douleur égoïste. Je me dois aux hommes. Je me dois à Dieu.

Cette note et les six dernières strophes ont été écrites vers 1871.


Lettre.

Ajouté important. La première version enchaînait ce vers :

Crois-tu pas que je vais pleurnicher mon exil ?

à cet autre :

Tu me dis : « Que fais-tu ?
Tu me dis : « Que fais-tu ? — Je suis l’homme des grèves.

C’est donc vingt-huit vers que Victor Hugo a écrits en marge.


Promenades dans les rochers.

Les quatre promenades remplissent trois feuilles détachées de l’album dont Victor Hugo se servait pendant son voyage aux Pyrénées, en 1843.


Le Parisien du faubourg.

Ce titre est écrit au crayon rouge au-dessus de deux strophes en marge.


Ô rois, de qui je vois les royaumes, là-bas…

Sans date. Papier de fil et grosse écriture voisine de 1872.

  1. Mort de Charles Hugo, 1871.