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LE MANUSCRIT.


J’ai coudoyé les rois, les grands, le fou, le sage…

Nous ne possédons, de cette pièce, que le premier feuillet contenant les cinq premières strophes. Pas de date, par conséquent l’écriture seule nous fait supposer que ce manuscrit date environ de 1870.


Horreur sacrée.

La dernière strophe est reproduite, mais biffée, à l’avant-dernier feuillet du manuscrit, avant :

Alcée est sidéral…

(Voir p. 344.)

Pas d’année indiquée, mais l’écriture semble plus récente que celle de la pièce précédente, datée juillet 1875.


En plantant le chêne des États-Unis d’Europe.

Victor Hugo avait écrit le 21 juillet 1857 cette poésie à laquelle il attachait un caractère purement symbolique. Il l’avait gardée dans ses tiroirs sans lui attribuer une destination spéciale, lorsque, le 14 juillet 1870, il eut l’idée de procéder à une petite cérémonie qu’il raconte en ces termes dans ses carnets :

Aujourd’hui 14 juillet 1870, à une heure de l’après-midi, mon jardinier Tourtelle m’assistant, en présence de mon fils Charles, de MM. Duverdier et Busnach, de mesdames Charles Hugo, Duverdier, Chenay, Joséphine Meille et Marguerite Duverdier, Petit Georges et Petite Jeanne étant là, j’ai planté dans mon jardin le gland d’où sortira le chêne que je baptise Chêne des États-Unis d’Europe.

Le poète voulut marquer ce souvenir. En même temps qu’il faisait planter le chêne, il lui donnait cet admirable acte de baptême en vers, avec la date du 14 juillet 1870. La pièce de 1857 empruntait à cette petite cérémonie toute son actualité et toute sa signification, et au moment où la guerre allait éclater, Victor Hugo plaidait la cause de la fraternité des peuples.


LE LIVRE ÉPIQUE. — LA RÉVOLUTION.

Ce poème, daté décembre 1857, a certainement été écrit en plusieurs fois ; quand une idée fondamentale se présentait, Victor Hugo la fixait dans un vers jalon, qui souvent attendait sa rime et l’attend encore, les développements ayant quelquefois modifié le vers primitif ; deux sortes de papiers (bleu clair) : l’un fort, l’autre mince. Pas de titres de divisions dans le manuscrit ; de simples blancs. Au verso de certains feuillets, des chiffres crayonnés.


I. les statues.

Cette première partie remplit dix-huit feuillets [473 à 491 inclus] ; sur ces dix-huit feuillets, quatre ont été intercalés à la revision [476-479-480-481] ; dès le