Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/259

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DAME GUGGLIGOY, se jetant aux pieds de Cromwell.
Grâce pour moi, mylord ! grâce !
CROMWELL, se détournant.
Elle fait la prude !
Il lui fait signe de se relever.
— Çà, maître Obededom est de nos bons amis,

Et n’a rien dans le cœur qui ne soit très permis.

DAME GUGGLIGOY.
Peut-il donc aspirer à la beauté qu’il aime ?
CROMWELL.
Qu’aime t-il de si haut déjà ? Vous !
DAME GUGGLIGOY.
Moi !

CROMWELL.
Vous-même.
Demandez-lui plutôt.
À Rochester.
N’est-il pas vrai ? Parlez.

LORD ROCHESTER, embarrassé.
Je conviens…
DAME GUGGLIGOY.
C’est pour moi, vraiment, que vous brûlez ?

LORD ROCHESTER, à part.
Oui, si j’étais l’enfer ! —
Haut.
Madame…

CROMWELL.
Allons, mon maître !
Laissez dans tout son feu votre amour apparaître.

Je le permets. Contez à dame Guggligoy
Qu’à ma fille à genoux vous la demandiez…