Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/339

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RICHARD CROMWELL.
Il ne se doute

De rien !

CROMWELL, à part.
C’est lui qui veille, et c’est lui qui t’écoute !

RICHARD CROMWELL, riant.
Je vais bien l’attraper.
CROMWELL, à part.
Quel rire et quel forfait !
L’infâme vient ici demander : Est-ce fait ?

Si je le châtiais moi-même ?

RICHARD CROMWELL, riant.
Allons, courage !
Quand ils ne verront plus leur oiseau dans sa cage,

Demain, comme les saints vont être déconfits !

CROMWELL, à part.
Si je le poignardais de ma main ? —
Il tire son poignard, et fait un pas vers Richard Cromwell qui se promène sur le devant du théâtre et derrière lequel il se trouve. Il lève le poignard, puis s’arrête.
C’est mon fils !

RICHARD CROMWELL.
Comme nos cavaliers riront de l’algarade !
CROMWELL, à part.
Mais de mon propre sang il fait ici parade !
Il fait un pas.
Frappons !
RICHARD CROMWELL.
Ce dénoûment est heureux sur ma foi.

CROMWELL, à part.
Oui ?