Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 3.djvu/173

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bimus bastonerios qui, obmutescentes, sergentare valeant. — Ils citaient les statuts de Henri Ier d’Angleterre, chapitre 53 : — Surge signa jussus. Taciturnior esto. Hoc est esse in captione regis. — Ils se prévalaient spécialement de cette prescription considérée comme faisant partie des antiques franchises féodales de l’Angleterre : — « Sous les viscomtes sont les serjans de l’espée, lesquels doivent justicier vertueusement à l’espée tous ceux qui suient malveses compagnies, gens diffamez d’aucuns crimes, et gens fuitis et forbannis,… et les doivent si vigoureusement et si discrètement appréhender, que la bonne gent qui sont paisibles soient gardez paisiblement, et que les malfeteurs soient espoantés. » Être arrêté de la sorte, c’était être saisi « ô le glaive de l’espée » (Vetus Consuetudo Normanniæ, MS. I. part. Sect. I, cap. II). Les jurisconsultes invoquaient en outre in Charta Ludovici Hutini pro normannis, le chapitre servientes spathæ. Les servientes spathæ, dans l’approche graduelle de la basse latinité