Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 3.djvu/215

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’était la lame qui venait de se hisser dans une fente de la voûte de la façon dont se lève le panneau d’une souricière.

Une ouverture s’était faite.

Ce jour n’était pas du jour ; c’était de la lueur. Mais, pour la prunelle très dilatée de Gwynplaine, cette clarté pâle et brusque fut d’abord comme le choc d’un éclair.

Il fut quelque temps avant de rien voir. Discerner dans l’éblouissement est aussi difficile que dans la nuit.

Puis, par degrés, sa pupille se proportionna à la lumière comme elle s’était proportionnée à l’obscurité, il finit par distinguer, la clarté, qui lui avait d’abord paru trop vive, s’apaisa dans sa prunelle et se refit livide, il hasarda son regard dans l’ouverture béante devant lui, et ce qu’il aperçut était effroyable.

À ses pieds, une vingtaine de marches, hautes, étroites, frustes, presque à pic, sans rampe à droite ni à gauche, sorte de crête de pierre pareille à un pan de mur biseauté en escalier, en-