Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 3.djvu/223

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faire encore les yeux doux. On conserve amoureusement une antiquaille atroce, si elle est normande. Quoi de plus féroce que la potence ! En 1867 on a condamné un homme[1] à être coupé en quatre quartiers qui seraient offerts à une femme, la reine.

Du reste, la torture n’a jamais existé en Angleterre. C’est l’histoire qui le dit. L’aplomb de l’histoire est beau.

Mathieu de Westminster prend acte de ce que « la loi saxonne, fort clémente et débonnaire », ne punissait pas de mort les criminels, et il ajoute : « On se bornait à leur couper le nez, à leur crever les yeux, et à leur arracher les parties qui distinguent le sexe. » Seulement !

Gwynplaine, hagard au haut de l’escalier, commençait à trembler de tous ses membres. Il avait toutes sortes de frissons. Il cherchait à se rappeler quel crime il pouvait avoir commis. Au silence du wapentake venait de succéder la

  1. Le fénian Burke, mai 1867.