Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 3.djvu/224

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vision d’un supplice. C’était un pas de fait, mais un pas tragique. Il voyait s’obscurcir de plus en plus la sombre énigme légale sous laquelle il se sentait pris.

La forme humaine couchée à terre râla une deuxième fois.

Gwynplaine eut l’impression qu’on lui poussait doucement l’épaule.

Cela venait du wapentake.

Gwynplaine comprit qu’il fallait descendre.

Il obéit.

Il s’enfonça de marche en marche dans l’escalier. Les degrés avaient un plat bord très mince, et huit ou neuf pouces de haut. Avec cela pas de rampe. On ne pouvait descendre qu’avec précaution. Derrière Gwynplaine descendait, le suivant à la distance de deux degrés, le wapentake, tenant droit l’iron weapon, et derrière le wapentake descendait, à la même distance, le justicier-quorum.

Gwynplaine en descendant ces marches sentait on ne sait quel engloutissement de l’espé-