Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/110

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Il allait, prenant tous les passages qui s’offraient.

Il s’engageait dans des méandres d’architecture intime ; là un cabinet coquettement peint et sculpté, un peu obscène et très discret ; là une chapelle équivoque tout écaillée de nacres et d’émaux, avec des ivoires faits pour être vus à la loupe, comme des dessus de tabatières ; là un de ces précieux retraits florentins accommodés pour les hypocondries féminines, et qu’on appelait dès lors boudoirs. Partout, sur les plafonds, sur les murs, sur les planchers même, il y avait des figurations veloutées ou métalliques d’oiseaux et d’arbres, des végétations extravagantes enroulées de perles, des bossages de passementerie, des nappes de jais, des guerriers, des reines, des tritonnes cuirassées d’un ventre d’hydre. Les biseaux des cristaux taillés ajoutaient des effets de prismes à des effets de reflets. Les verroteries jouaient les pierreries. On voyait étinceler des encoignures sombres. On ne savait si toutes ces facettes lumineuses,