Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/112

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Dea ! Dea ! comme on tient le fil qu’il ne faut pas laisser rompre et qui vous fera sortir.

Par moments il appelait.

— Hé ! quelqu’un !

Rien ne répondait.

Ces chambres n’en finissaient pas. C’était désert, silencieux, splendide, sinistre.

On se figure ainsi les châteaux enchantés.

Des bouches de chaleur cachées entretenaient dans ces corridors et dans ces cabinets, une température d’été. Le mois de juin semblait avoir été pris par quelque magicien et enfermé dans ce labyrinthe. Par moments cela sentait bon. On traversait des bouffées de parfums comme s’il y avait là des fleurs invisibles. On avait chaud. Partout des tapis. On eût pu se promener nu.

Gwynplaine regardait par les fenêtres. L’aspect changeait. Il voyait tantôt des jardins, remplis des fraîcheurs du printemps et du matin, tantôt de nouvelles façades avec d’autres statues, tantôt des patios à l’espagnole, qui sont