Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/308

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indiquaient l’itinéraire de sortie. Grâce à ce cordon de lumière, il put aisément retrouver, dans l’enchaînement des salons et des galeries, la route qu’il avait suivie en arrivant avec le roi d’armes et l’huissier de la verge noire. Il ne faisait aucune rencontre, si ce n’est çà et là quelque vieux lord tardigrade s’en allant pesamment, et tournant le dos.

Tout à coup, dans le silence de toutes ces grandes salles désertes, des éclats de parole indistincts arrivèrent jusqu’à lui, sorte de tapage nocturne singulier en un tel lieu. Il se dirigea du côté où il entendait ce bruit, et brusquement il se trouva dans un spacieux vestibule faiblement éclairé qui était une des issues de la chambre. On apercevait une large porte vitrée ouverte, un perron, des laquais et des flambeaux ; on voyait dehors une place ; quelques carrosses attendaient au bas du perron.

C’est de là que venait le bruit qu’il avait entendu.

En dedans de la porte, sous le réverbère du