Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/309

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vestibule, il y avait un groupe tumultueux et un orage de gestes et de voix. Gwynplaine, dans la pénombre, approcha.

C’était une querelle. D’un côté il y avait dix ou douze jeunes lords voulant sortir, de l’autre un homme, le chapeau sur la tête comme eux, droit et le front haut, et leur barrant le passage.

Qui était cet homme ? Tom-Jim-Jack.

Quelques-uns de ces lords étaient encore en robe de pair ; d’autres avaient quitté l’habit de parlement et étaient en habit de ville.

Tom-Jim-Jack avait un chapeau à plumes, non blanches, comme les pairs, mais vertes et frisées d’orange ; il était brodé et galonné de la tête aux pieds, avec des flots de rubans et de dentelles aux manches et au cou, et il maniait fiévreusement de son poing gauche la poignée d’une épée qu’il portait en civadière, et dont le baudrier et le fourreau étaient passementés d’ancres d’amiral.

C’était lui qui parlait, il apostrophait tous ces jeunes lords, et Gwynplaine entendit ceci :