Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/357

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

consentement, il avait quitté le réel pour le chimérique, le vrai pour le faux, Dea pour Josiane, l’amour pour l’orgueil, la liberté pour la puissance, le travail fier et pauvre pour l’opulence pleine de responsabilité obscure, l’ombre où est Dieu pour le flamboiement où sont les démons, le paradis pour l’Olympe !

Il avait mordu dans le fruit d’or. Il recrachait la bouchée de cendre.

Résultat lamentable. Déroute, faillite, chute et ruine, expulsion insolente de toutes ses espérances fustigées par le ricanement, désillusion démesurée. Et que faire désormais ? S’il regardait le lendemain, qu’apercevait-il ? une épée nue dont la pointe était devant sa poitrine et dont la poignée était dans la main de son frère. Il ne voyait que l’éclair hideux de cette épée. Le reste, Josiane, la chambre des lords, était derrière, dans un monstrueux clair-obscur plein de silhouettes tragiques.

Et ce frère, il lui apparaissait comme chevaleresque et vaillant ! Hélas ! ce Tom-Jim-Jack