Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/358

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qui avait défendu Gwynplaine, ce lord David qui avait défendu lord Clancharlie, il l’avait entrevu peine, il n’avait eu que le temps d’en être souffleté, et de l’aimer.

Que d’accablements !

Maintenant, aller plus loin. Impossible. L’écroulement était de tous les côtés. D’ailleurs, à quoi bon ? Toutes les fatigues sont au fond du désespoir.

L’épreuve était faite, et n’était plus à recommencer.

Un joueur qui a joué l’un après l’autre tous ses atouts, c’était Gwynplaine. Il s’était laissé entraîner au tripot formidable. Sans se rendre exactement compte de ce qu’il faisait, car tel est le subtil empoisonnement de l’illusion, il avait joué Dea contre Josiane ; il avait eu un monstre. Il avait joué Ursus contre une famille, il avait eu l’affront. Il avait joué son tréteau de saltimbanque contre un siège de lord ; il avait l’acclamation, il avait eu l’imprécation. Sa dernière carte venait de tomber sur ce fatal tapis vert du