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Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/178

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I

LE SACRE DE LA FEMME

I

L’aurore apparaissait ; quelle aurore ? Un abîme D’éblouissement, vaste, insondable, sublime ; Une ardente lueur de paix et de bonté. C’était aux premiers temps du globe ; et la clarté Brillait sereine au front du ciel inaccessible, Étant tout ce que Dieu peut avoir de visible ; Tout s’illuminait, l’ombre et le brouillard obscur ; Des avalanches d’or s’écroulaient dans l’azur ; Le jour en flamme, au fond de la terre ravie, Embrasait les lointains splendides de la vie ;