Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/161

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Psyphax travaille. Il ouvre au milieu des outils
Un vieux livre, et ses yeux y semblent engloutis,
Comme s’ils en puisaient la lueur vénérable ;
Puis il reprend la vrille et l’équerre d’érable,
Et se remet à fendre un bloc informe et noir ;
Puis il lit, quoiqu’on lise avec peine le soir,
De sorte que cet homme à la fois semble suivre
Son travail sous l’outil et sa loi dans le livre ;
Soudain, au soupirail du toit presque détruit,
Apparaît la première étoile de la nuit ;
Psyphax lève les yeux, l’aperçoit, se redresse,
Ebloui, pâle, et dit à voix basse : O déesse !
Or l’homme qui venait arrive. Il montre un sceau.
Il crache sur le livre ouvert, et dit : — Pourceau,
Je suis du temple. — Il laisse, en l’écartant, paraître
Sous son manteau dans l’ombre une robe de prêtre.
Et le payen se tait, avec ce pli du front
Que donne l’habitude horrible de l’affront ;
Car il a reconnu Rosmophim, un des sages
Qui du Talmud au peuple expliquent les passages,
Docteur et juge, après Caïphe le premier.
Il tremble ; le rayon rend visite au fumier.
Pourquoi ?

                      C’est ce docteur Rosmophim qui, naguère,
A, d’après la loi sainte et le text