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LA LÉGENDE DES SIÈCLES.

Plus que ce redoutable et terrible ravin.
La terre boit le sang mieux qu’un faune le vin.

Un assaut est suivi d’un autre assaut. À peine
Roland a-t-il broyé quelque gueux qui le gêne,
Que voilà de nouveau qu’on lui mord le talon.
Noir fracas ! la forêt, la lande, le vallon,
Les cols profonds, les pics que l’ouragan insulte,
N’entendent plus le bruit du vent dans ce tumulte ;
Un vaste cliquetis sort de ce sombre effort ;
Tout l’écho retentit. Qu’est-ce donc que la mort
Forge dans la montagne et fait dans cette brume,
Ayant ce vil ramas de bandits pour enclume,
Durandal pour marteau, Roland pour forgeron ?


X

Le crucifix



Et, là-bas, sans qu’il fût besoin de l’éperon,
Le cheval galopait toujours à perdre haleine ;
Il passait la rivière, il franchissait la plaine,
Il volait ; par moments, frémissant et ravi,
L’enfant se retournait, tremblant d’être suivi,