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252 ’ NOTE.

est venue, le matin même. chez moi me demander avec prière de ne pas retirer la pièce dans le cas où le ministre voudrait la censurer. Je persistai dans la volonté de ne point me soumettre a la censure : je n’ai pas un seul instant voulu me départir de mon droit.

voili un fait que j’aurais pu raconter en détail dans ma plaidoirie. et j’ai la certitude qu’il ne m’aurait attiré qu’une vive ‘sympathie de la part de vous. Messieurs. et de la part du public. Puisque l’avocat de ma partie adverse en a parlé le premier. je puis maintenant m’en vanter et m’en targuer.

n° cunx-irssr-iucs : Le fait que j’ai rappelé était nécessaire a la défense sous un double rapport, en lait et en droit. Il n’était pas inutile de répondre a cette argumentation de mon adversaire. que le ministre a négligé d’exercer la censure préventive avant la représentation. J’ai expliqué pourquoi on n’a pas insisté pour avoir communication de la pièce, c’est parce que le ministre avait assez de confiance dans l’honneur et la loyauté de M. victor Hugo, pour être persuadé qu’il n’y aurait dans son drame aucune atteinte

gaux mœurs publiques.

I. Ls raiismmr : Le tribunal met la cause délibéré pour prononcer son jugement a la quinzaine.

L’audience est levée a six heures moins un quart. La foule qui encombrait l’auditoire et toutes les avenues, a attendu M. Victor Hugoà son passage, et l’a salué de ses seelamations. —

— JOURNAL DES Bling}, 20 miennes 1852. —

FIN m : LA NOTE.