Page:Hugo - Le Roi s amuse.djvu/372

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` · 126 LUCRECE BORGlA. · son pour, ne me le dire jamais, Votre _famille doit connaltre la mienne , et peut-étre zi cette heure ce n’est pas de moi que vous vous venge- riez en m’empoisonnant; mais, qui sait? de ma merel ` _ ` DONA LUCIQEZIA. Votre mere, Gennaro! vous la voyez peut-elre autrement qu’elle n’est. Que diriez-vous si ce n’était qu’une femme criminelle comme moi? , · ' tzsmuncx Ne la calomniez pas. Oh non! ma mere n’est'pas - une femme comme vous, madame Lucrece! Oh! ' je la sens dans mon coeur et ie la réve dans mon e ` ame telle qu’elle est; j’ai son image lei, née avec e moi: je ne l’aimerais pas comme je l’aime si elle n’éfait pas digne de moi ;, le coeur d’un fils ne se trompe pas sur sa mere. Je lab hairais si elle pou- vait vous ressembler. Mais non, non. Ily a quelque chose en moi qui me dit bien haut que ma mere n’est pas un de ces démons d’incesie, de luxure, et dempoisouucmenr comme vous autres, les bel- les femmes d’é présent. Oh Dieu! j’eu suis bien sur, s’il y a sous le ciel une femme innocente, une femme vertueuscQ une remme sainte, c’est ma _ A Digitized byG00gle e