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vues des cordillères,

ce n’est sans doute que la facilité avec laquelle les neuf seigneurs de la nuit se répartissent quarante fois en trois cent soixante jours, qui a fait donner la préférence au nombre neuf.

Les cinq jours complémentaires, appelés par les Persans jours furtifs, ou pendjéhidouzdideh, portent, chez les Mexicains, le nom de nemontemi ou vides, parce qu’on ne leur ajoute pas de ces termes de la troisième série que les auteurs indiens regardent comme les compagnons des signes des jours. Il faut observer, et cette circonstance peut devenir embarrassante dans la chronologie aztèque, que cinq de ces compagnons portent le même nom que les hiéroglyphes du jour : mais, d’après les rêveries des astrologues américains, les esprits qui appartiennent à la série des neufs signes, gouvernent la nuit, tandis que les vingt autres signes gouvernent le jour. Les Hindoux connoissent aussi des génies (caranas), préposés à un demi-jour (ti’thi) lunaire.

Comme il y a vingt signes du jour, et neuf compagnons ou seigneurs de la nuit, le même compagnon doit correspondre, tous les 9×20