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vues des cordillères,

Depuis les temps les plus reculés, les peuples de l’Asie connoissoient deux divisions de l’écliptique, l’une en vingt-sept ou vingt-huit maisons ou préfectures lunaires, l’autre en douze parties. C’est à tort qu’on a avancé que cette dernière division ne se trouvoit que chez les Égyptiens. Les monumens les plus anciens de la littérature indienne, les ouvrages de Calidas et d’Amarsinh[1], font mention à la fois des douze signes du zodiaque et des vingt-sept campagnes de la lune. D’après ce que nous savons sur les communications qui, plusieurs milliers d’années avant notre ère, ont eu lieu entre les peuples de l’Éthiopie, de la Haute-Égypte et de l’Hindoustân, il n’est pas permis de regarder, comme appartenant exclusivement aux Égyptiens, tout ce que ces derniers ont transmis aux peuples de la Grèce.

La division de l’écliptique en vingt-sept ou vingt-huit maisons lunaires, est probablement[2] plus ancienne que la division en douze parties, qui se rapporte au mouvement an-

  1. Rech. Asiat., Vol. II, p. 346.
  2. Le Gentil, Vol. I, p. 261.