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et monumens de l’amérique.

une figure qui tient un cochon dans sa main. Le monument décrit par Bianchini est d’autant plus intéressant que, dans aucun ouvrage d’astronomie, grec ou latin, pas même dans les Saturnales de Macrobius, écrites du temps de Théodose, on ne reconnaît les traces de ce cycle d’animaux, dont les Monghols et d’autres hordes tartares qui ont dévasté l’Europe, ont fait, sans doute, usage dans leur chronologie, et que nous n’avons cependant appris à bien connaître que par nos communications avec la Chine et le Japon. Il est étrange que l’éloquent historien de l’Académie, Fontenelle, n’ait pas reconnu que les rêveries astrologiques sont intimement liées aux premières notions de l’astronomie, et qu’elles peuvent servir à répandre du jour sur les anciennes communications des peuples. « Le monument, dit-il, sur lequel Bianchini a désiré des renseignemens, appartient à l’histoire des folies des hommes, et l’Académie a quelque chose de mieux à faire que de s’occuper de ce genre de recherches. »

En réunissant maintenant ce que nous avons exposé sur les différentes divisions de l’écliptique, et sur les signes qui président, dans les