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vues des cordillères,

deux continens, aux années, aux mois, aux jours et aux heures, nous trouvons les résultats suivans. Chez les peuples qui ont fixé leur attention sur la voûte étoilée du ciel, le zodiaque lunaire, divisé en vingt-sept ou vingt-huit mansions, est plus ancien que le zodiaque en douze parties ; ce dernier, qui n’a d’abord été qu’un zodiaque des pleines lunes, est devenu plus tard un zodiaque solaire. Les noms des mois sont tantôt choisis parmi les mansions lunaires, comme chez les Hindoux ; tantôt ils sont ceux des dodécatémorions, comme dans l’année dionysienne. On dit encore, sur les rives du Gange : les mois Flèche, Maison ou Tête d’Antilope ; comme, du temps de Ptolémée Philadelphe, on disoit à Alexandrie : les mois Didymon, Parthenon et Aegon, mois des gémeaux, de la vierge et du capricorne[1]. Une liaison intime s’observe entre les noms des dodécatémorions et ceux des nakchatras : chez plusieurs peuples, les derniers ont passé aux jours lunaires. Outre la division réelle de l’écliptique qui est une zone du ciel étoilé, il existe encore, et surtout

  1. Ideler, Hist. Untersuch. S. 264.