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vues des cordillères,

à 8 h 53 du soir. Ces circonstances sont naturellement les mêmes pour tous les lieux de la terre où l’on pourroit supposer que le calendrier mexicain a été formé ; et si l’on remonte au premier sacrifice célébré à Tlalixco en 1091, ou aux migrations des Toltèques dans le sixième siècle de notre ère, on trouve que, vers le solstice d’hiver, par l’effet de la précession des équinoxes, la culmination des Pléiades se rapproche davantage du coucher du soleil. Il est probable que les expressions « au moment de minuit, » et « au milieu du ciel, » ne doivent pas être prises dans un sens très-précis. Le père Torquemada parle en général d’une manière si confuse du système de la chronologie des Mexicains, qu’on peut supposer qu’il a mal entendu presque tout ce que les Indiens lui ont rapporté des phénomènes astronomiques. Après avoir dit formellement que le cycle, et par conséquent l’année, finissoit au mois de décembre, il admet que le premier jour de l’an est le 1er février ; et il ajoute qu’au solstice d’hiver, le soleil arrive à Mexico au point le plus élevé de sa course. Torquemada a réuni, avec la plus scrupuleuse exactitude, des noms, des