Page:Huysmans - Croquis parisiens.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

VUE DES REMPARTS DU NORD-PARIS

DU haut des remparts, l’on aperçoit la merveilleuse et terrible vue des plaines qui se couchent, harassées, au pied de la ville.

À l’horizon, sur le ciel, de longues cheminées rondes et carrées de briques vomissent dans les nuages des bouillons de suie, tandis que plus bas, dépassant à peine les toitures plates des ateliers couverts de toiles bituminées et de tôle, des jets de vapeur blanche s’échappent, en sifflant, de minces tuyaux de fonte.

La zone dénudée, s’étend, renflée de monticules sur lesquels des marmailles, en groupe, enlèvent des cerfs-volants fabriqués avec de vieux journaux et ornés de ces images en couleurs que la réclame distribue aux portes des magasins ou aux coins des ponts.

Près des cahutes dont les tuiles d’un rouge pâle bordent les lacs clairs des toits vitrés, de monu-