Page:Huysmans - En menage - ed Fasquelle 1922.djvu/317

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pas, t’emmener dîner à la maison. Tu verras la margoulette qu’a ma femme, ce sera tonjours ça !

— Ah bien ! au point de vue de la logique, tu laisses à désirer, toi ! Tu ne venais pas me voir parce que je possédais une maîtresse, et maintenant que tu en as une, tu veux m’amener chez elle ; tu as donc envie que nous nous fâchions, puisqu’à t’entendre, et tu n’as pas tout à fait tort, les femmes ça balaye tout !

— Oui, oui, je sais bien, mais Mélie est exceptionnellement maternelle, tu seras bien reçu, et puis, il faudrait la prévenir que je ne rentre pas. Ce serait un tas d’histoires ! Allons, c’est entendu, tu viens. Tiens, à propos, j’ai reçu une visite, devine de qui ?

— Comment veux-tu que je devine ?

— De Désableau.

— Ah !… eh bien, qu’est-ce qu’il veut, celui-là ?

— Je ne sais pas, il est venu pour un rentoilage de tableau ; il m’a appris que ta femme était malade, qu’elle aurait besoin de bon air…

— Et que je refusais l’autorisation d’acheter une maison à Viroflay, n’est-ce pas ?

— Oui, je crois bien que Désableau m’a parlé de cela, dit Cyprien, en paraissant chercher dans ses souvenirs. Je lui ai répondu, d’ailleurs, que j’avais assez de m’occuper de mes propres affaires, sans me mêler encore à celles des autres.

— Sais-tu ce que c’est que Désableau ? fit subitement André.