Page:Huysmans - En rade.djvu/15

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en marbre pelaient, devant un escalier à rampe forgée de fer ; et il monta, regardant la cage carrée de pierre, percée de très petites fenêtres à double croix.

Par les vitres brisées, le vent s’engouffrait, remuant l’ombre amoncelée sous la voûte, secouant les portes dont les battants geignaient, à des étages supérieurs, en l’air.

Ils s’arrêtèrent au premier. C’est là, dit Louise. Il y avait trois portes, une en face, une dans un renfoncement à droite, une autre dans un renfoncement à gauche.

Une raie de lumière filtrait sous la première. Il entra et aussitôt un inexprimable malaise le saisit ; la pièce dans laquelle il s’était introduit était très grande, tapissée sur les murs et le plafond d’un papier imitant une treille, losangé de barreaux vert cru sur fond saumâtre. Des trumeaux en bois gris surmontaient les portes et, sur la cheminée en marbre griotte, une petite glace verdâtre dont le tain coulé picotait l’eau de virgules de vif argent, était encadrée dans des boiseries également grises.

En fait de plancher, des carreaux autrefois peints en orange et, le long des cloisons, des placards dont les portes en papier tendu sur châssis étaient criblées de balafres et d’éraflures.