dans votre cas, des fautes personnelles et des fautes commises entre personnes du même sexe ?
— Depuis le collège, non.
— S’il y a eu adultère ?
— Oui.
— Dois-je comprendre, que dans vos relations avec les femmes, aucun des excès possibles ne fut omis ?
Durtal eut un signe affirmatif.
— Bien, cela suffit.
Et le moine se tut.
Durtal étouffait de dégoût ; l’aveu de ces turpitudes lui coûtait affreusement ; et cependant, bien qu’il fût encore accablé de honte, il commençait déjà à respirer quand, tout à coup, il se replongea la tête dans ses mains.
Le souvenir du sacrilège, auquel Mme Chantelouve l’avait fait participer, lui revenait.
Il raconta, en balbutiant, qu’il avait assisté, par curiosité, à une messe noire et qu’après, sans le vouloir, il avait souillé une hostie que cette femme, saturée de Satanisme, cachait en elle.
Le prieur écoutait sans broncher.
— Avez-vous continué à fréquenter cette femme après ?
— Non, cela m’avait fait horreur.
Le trappiste réfléchit et :
— C’est tout ?
— Je crois avoir tout avoué, répondit Durtal.
Le confesseur garda le silence pendant quelques minutes, puis d’une voix pensive, il murmura :
— Je suis plus qu’hier encore frappé par l’étonnant miracle que le ciel a opéré en vous.