Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/189

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afin de leur montrer la façon de s’y prendre et il leur désignait, en tournant la tête, la place couverte de ses talons.

Oh, je suis tranquille, murmura Durtal, il n’y aura pas d’anicroches ; mais quel tintouin il s’inflige, le pauvre père !

Il descendit les quelques marches qui menaient à la première porte du clocher ; celle-là, n’était jamais fermée qu’au loquet ; il tomba dans une sorte de vestibule voûté à des hauteurs énormes et le long des murailles duquel flottaient d’énormes cordes pour sonner les cloches et il ouvrit avec son passe-partout la seconde porte communiquant directement, celle-là, avec le cloître.

Il était désert et aucun quinquet n’éclairait les arcades. L’ombre encapuchonnée de Durtal se cassait, aux lueurs de sa lanterne, immense et cocasse, contre les murs. Il longea le réfectoire ; un rais de lumière courait sous la porte et l’on y entendait des bruits de pas.

— Fichtre, se dit-il, est-ce que l’on soupe ? Je ne vais point alors rencontrer Dom Felletin. Il atteignit l’escalier, monta au premier et frappa doucement à l’huis du maître des novices. Nul ne répondit.

Il éleva sa bougie pour vérifier la pancarte vissée sur le panneau et qui énumère les lieux du couvent où le moine, absent de sa chambre, se trouve ; mais le bâtonnet fiché d’habitude dans le trou creusé en face du nom de la pièce désignée sur le papier pendait, sans rien indiquer, au bout d’une ficelle.

Comme il était autorisé à pénétrer dans la cellule du père lorsque celui-ci lui avait assigné un rendez-vous, il tourna la clef restée dans la serrure, posa sa lanterne