Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Durtal quitta sa place et vint s’agenouiller devant eux, au bas de l’autel.

Alors le prieur se signa, prononça le « Domine labia mea aperies », le « Deus in adjutorium », le Gloria, puis il commença de réciter le psaume 64 : « Deus misereatur nostri » dont les versets furent psalmodiés par les deux chœurs alternés des profès et des novices et s’adressant à Durtal :

— Quid petis ? Que demandez-vous ?

— La miséricorde de Dieu et votre confraternité, en qualité d’oblat de notre très saint père Benoît.

Lentement, le prieur répondit, toujours en latin.

— Mon fils, vous connaissez suffisamment, non seulement pour l’avoir lue, mais encore pour l’avoir pratiquée et essayée pendant tout le cours d’une année, la loi sous laquelle vous voulez militer. Vous n’ignorez pas les conditions de l’engagement à contracter pour entrer dans notre confraternité. Si donc vous êtes résolu à observer les salutaires préceptes de notre très saint père Benoît, approchez ; sinon vous êtes libre de vous retirer.

Puis, après un instant de silence, voyant que Durtal ne bougeait pas, il reprit :

— Voulez-vous renoncer aux vanités et aux pompes du siècle ?

— Volo.

— Voulez-vous entreprendre la conversion de vos mœurs, suivant l’esprit de la règle de Notre Saint père Benoît et observer les statuts des oblats ?

— Volo.

— Voulez-vous persévérer dans votre entreprise jusqu’à la mort ?