Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/358

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pour que sa direction ne pût être discutée et fût acceptée, sans murmures, par tous.

Il pourrait d’ailleurs s’affilier, lui-même, en qualité d’oblat à l’un des monastères Bénédictins de France ou de l’étranger et il suffirait dès lors de l’aide temporaire d’un moine, afin d’enseigner la psalmodie, le maintien, le chant, afin d’imprimer, dès les premiers jours, la marque particulière, l’étampe monastique de l’Ordre, aux oblats.

La difficulté ne gît point là, mais bien dans le choix du prêtre chargé, à défaut d’un père, de gouverner la barque. Bah ! la providence saura bien le dénicher si elle veut que la place, restée vide, depuis des siècles, dans son église, soit remplie !

Car enfin, toutes les œuvres affluent, excepté celle de l’art pour Dieu ; les congrégations se sont partagé toutes les autres, sauf celle-là.

Les unes, en effet, ainsi que les jésuites, les franciscains, les rédemptoristes, les Dominicains, les missionnaires prêchent, ménagent des retraites, évangélisent les mécréants ; d’autres tiennent des pensionnats et des écoles ; d’autres, tels que les sulpiciens et les lazaristes des séminaires, la plupart cumulent même ces différents emplois ; d’autres encore soignent les malades, ou de même que les Chartreux et les cisterciens réparent les péchés du monde, sont des réservoirs d’expiation et de pénitence ; d’autres enfin, semblables aux Bénédictins de la congrégation de France, se vouent plus spécialement au service liturgique, à l’office divin des louanges.

Mais aucune, pas même celle des Bénédictins auxquels