Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/377

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— Alors les attributions sont données au petit bonheur ?

— Si vous voulez.

— Autre chose, prenons le Romain et tenons-nous-y. Je n’en parle et je ne le discute, bien entendu, qu’au point de vue de l’histoire, de la littérature et de l’art. Or, voilà saint Bernard, saint Benoît, sainte Claire, sainte Térèse, saint Norbert, c’est-à-dire des fondateurs des plus grands ordres, ils n’ont pas de messes spéciales ; les trois premiers n’ont même point une oraison qui leur appartienne ; d’autres, au contraire, qui instaurèrent des instituts dont le développement fut souvent maigre, François Carracciolo, l’un des créateurs des clercs mineurs réguliers, Joseph émilien des somasques, Joseph Casalance des pauvres clercs réguliers de la mère de Dieu, pour en citer trois, possèdent chacun, une messe propre.

D’autres sont mitoyens et chevauchent entre deux selles ; ils ne détiennent pas de messe particulière, mais sont dotés d’une oraison, d’une secrète et d’une postcommunion qui leur sont personnelles ; exemple : sainte Angèle De Merici, sainte Françoise De Chantal, saint Bruno ; pourquoi ces dissemblances que rien ne légitime ?

— Tout cela dépend de l’époque et du moment où ils furent canonisés ; la liturgie est un terrain d’alluvions ; chaque siècle y joint un apport qui change selon l’esprit dont il est, lui-même, imbu. Il y a des périodes où les offices propres sont rares ; d’autres, en revanche où ils sont nombreux. Aucune règle immuable n’existe à ce sujet.

Veuillez bien maintenant remarquer ceci : les fondateurs