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XIII


Lourdes est, pour une après-midi, quasi vide ; les grands pèlerinages de la province sont partis ; il ne reste plus que les hollandais, que les anglais, que quelques flamands et ce qu’on appelle, ici, les pèlerinages à paniers, c’est-à-dire des troupes de paysannes venues, en partie de plaisir, des environs.

Tous ces gens réunis forment à peine un groupe de quelques milliers de personnes ; c’est pour Lourdes le désert et le calme, mais, demain, tout reprendra ; le Journal de la Grotte annonce des arrivées fantastiques de trains issus de tous les points du territoire ; la trêve sera courte.

J’en profite pour aller à la Grotte, afin d’assister, ce matin, à la messe des malades. De loin, derrière les barreaux de la grille fermée, j’ai la vision, au