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VOYAGES

grand catcar. Les pieux qu’ils avaient portés furent plantés en terre dans cet endroit, et ils furent eux-mêmes fichés sur les pieux, jusqu’à ce que ceux-ci les traversassent de part en part. Ensuite leurs femmes furent égorgées et attachées par leurs cheveux à ces pals. Les petits enfants furent massacrés sur le sein de leurs mères, et leurs corps laissés en cet endroit. Puis on dressa le camp, l’on s’occupa à couper les arbres d’une autre forêt, et on traita de la même manière les Hindous qui furent encore faits captifs. C’est là une conduite honteuse, et que je n’ai vu tenir par aucun autre souverain. Ce fut pour cela que Dieu hâta la mort de Ghiyâth eddîn.

Un jour que le kâdhi était à la droite de ce prince, que je me trouvais à sa gauche, et qu’il prenait son repas avec nous, je vis qu’on avait amené un idolâtre, accompagné de sa femme et de son fils, âgé de sept ans. Le sultan fit signe de la main aux bourreaux de couper la tête à cet homme ; puis il leur dit : wé zeni ou wé pousscri ou, ce qui signifie en arabe : « et (à) son fils et (à) sa femme. « On leur tran-