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VOYAGES

Lorsque Ghiyâth eddîn entra dans Moutrah, il trouva sa mère, sa femme et son fils en proie à la maladie. Il resta dans la ville durant trois jours, puis il se transporta près d’un fleuve situé à une parasange de distance, et sur la rive duquel il y a un temple appartenant aux infidèles. J’allai le trouver un jeudi, et il ordonna de me loger près du kâdhi. Quand des tentes eurent été dressées pour moi, je vis des gens qui se hâtaient et dont les uns se poussaient sur les autres ; l’un disait, « Le sultan est mort ; » l’autre assurait que c’était son fils qui avait succombé. Nous recherchâmes la vérité, et nous connûmes que le fils était mort. Le sultan n’avait pas d’autre fils ; aussi ce trépas fut une des causes qui augmentèrent la maladie dont il était atteint. Le jeudi suivant la mère du souverain mourut.


DE LA MORT DU SULTAN, DE L’AVÈNEMENT DU FILS DE SON FRÈRE, ET DE MA SÉPARATION D’AVEC LE NOUVEAU PRINCE.

Le troisième jeudi, Ghiyâth eddîn mourut. J’appris cela