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D’IBN BATOUTAH.

alimoûmin, fils d’Aly. Or revenons, conclut Ibn Djozay, au récit du cheïkh Aboù ’Abdallah, ou Ibn Bathoûthah. »

De Gibraltar je me rendis à la ville de Roudah, qui est une des localités de l’islamisme les mieux fortifiées et les plus heureusement situées. Son commandant était alors le cheïkh Aboù Arrabî’ Soleïmân, fils de Dâoud Al’ascary ; son juge était le fils de mon oncle paternel, le jurisconsulte Aboû’lkâcim Mohammed, fils de Iahia, fils de Bathoûthah. Je vis à Rondah le légiste, le juge, le littérateur Aboû’l Haddjâdj Yoûçuf, fils de Moûça Almontéchâkary, qui me donna l’hospitalité dans sa maison ; j’y vis aussi son prédicateur, le pieux, le pèlerin, l’excellent Aboû Ishâk Ibrahim, plus connu sous le nom de Chandéroukh, qui est mort plus tard à Salé, ville de l’Afrique occidentale ; je vis enfin à Rondah un bon nombre de gens dévots, parmi lesquels je citerai ’Abdallah Assaffâr, ou le fondeur en laiton.

Au bout de cinq jours je quittai Rondah pour me diriger vers Marbelah, ou Marbella. La route entre ces deux