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VOYAGES

[texte arabe]

manière. On amène deux chevaux sellés, bridés, et accompagnés de deux béliers. Ces gens prétendent que les derniers sont utiles contre le mauvais œil. Dès que le sultan a pris place, trois de ses esclaves sortent à la hâte et appellent son lieutenant, Kandjâ Moûça. Les ferâris, ou les commandants, arrivent ; il en est ainsi du prédicateur, des jurisconsultes, qui tous s’asseyent devant les porteurs d’armes ou écuyers, à droite et à gauche de la salle d’audience. L’interprète Doûghâ se tient debout à la porte ; il a sur lui des vêtements superbes en zerdkhâneh, ou étoffe de soie fine, etc. son turban est orné de franges que ces gens savent arranger admirablement. Il a à son cou un sabre dont le fourreau est en or ; à ses pieds sont des bottes et des éperons ; personne, excepté lui, ne porte de bottes ce jour-là. Il tient à la main deux lances courtes, dont l’une est en argent, l’autre en or, et leurs pointes sont en fer.

Les militaires, les gouverneurs, les pages ou eunuques, les Messoûfites, etc. sont assis à l’extérieur du lieu des audiences,