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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

dans une rue longue, vaste et pourvue d’arbres. Chaque commandant a devant lui ses hommes, avec leurs lances, leurs arcs, leurs tambours, leurs cors (ceux-ci sont faits d’ivoire, ou de défenses d’éléphants), enfin avec leurs instruments de musique, fabriqués au moyen de roseaux et de courges, que l’on frappe avec des baguettes et qui rendent un son agréable. Chacun des commandants a son carquois suspendu entre les épaules, il tient son arc à la main et monte un cheval ; ses soldats sont les uns à pied, les autres à cheval. Dans l’intérieur de la salle d’audience, et sous les croisées, se voit un homme debout ; quiconque désire parler au sultan s’adresse d’abord à Doûghâ ; celui-ci parle audit personnage qui se tient debout, et ce dernier, au souverain.


DES SÉANCES QU’IL TIENT DANS LE LIEU DES AUDIENCES.

Quelquefois le sultan tient ses séances dans le lieu des audiences ; il y a dans cet endroit une estrade, située sous un arbre, pourvue de trois gradins et que l’on appelle penpi.