Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/460

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le commencement de son émigraiion, de venir demeurer dans cette même capitale, que notre cheïkh n’a choisie qu’à la suite d’un voyage de vingt-cinq années. C’est là, en effet, une faveur inestimable, et que l’on ne saurait suffisamment payer de reconnaissance. Que le Dieu très-haut nous accorde son aide dans le service de notre maître le commandant des fidèles, qu’il fasse durer sur nous l’ombre de la protection, de la miséricorde de ce souverain, et qu’il le rétribue pour nous, qui ne sommes qu’une réunion d’étrangers dévoués à notre maître, de la plus illustre récompense que les bienfaiteurs puissent désirer !

« Ô Dieu ! puisque tu as élevé notre maître au-dessus des autres rois, au moyen de deux mérites, la science et la piété ; puisque tu l’as distingué par une grande douceur et par une intelligence solide, répands aussi sur son royaume les causes de la vigueur et de la puissance (littéral, allonge, pour son royaume, les cordes, etc.) ; fais-lui connaître les bienfaits du secours sublime et de la victoire éclatante ! Ô Dieu ! ô le plus miséricordieux des miséricordieux ! conserve l’empire dans la postérité de notre souverain, jusqu’au jour du dernier jugement ; réjouis-le dans sa personne, dans ses enfants, dans son royaume et dans ses sujets !