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(le 13 décembre de l’an 1355 de J. C.). Louange à Dieu, et paix à ceux d’entre ses serviteurs qu’il a élus ! (Coran, xxvii, 60.)

Ibn Djozay dit : « Voilà la un de ce que j’ai rédigé, d’après l’écrit du cheikh Aboû’Abd Allah, Mohammed, fils de Bathoûthah (que Dieu l’honore !). Aucun homme intelligent ne méconnaîtra que ce cheikh ne soit le voyageur de l’époque. Celui qui dirait : « C’est le voyageur de cette religion ou de « cette nation musulmane », n’exagérerait pas. Notre cheikh, qui a pris le monde entier pour but de ses voyages, n’a choisi la capitale Fez pour demeure et pour patrie, après l’immense longueur de ses pérégrinations, que parce qu’il s’est bien assuré que notre maître (que Dieu l’assiste !) est le plus grand des rois de l’univers, celui qui possède le plus de mérites, qui multiplie le plus les bienfaits, qui a le plus de sollicitude pour ceux qui viennent le visiter, et qui donne le plus de protection aux personnages qui se consacrent à l’étude de la science.

« Il convient qu’un homme comme moi loue le Dieu très-haut, pour la grâce qu’il lui a faite dans sa jeunesse et dès