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VOYAGES

[texte arabe]

cette mosquée un certain nombre d’étudiants, qui apprennent les sciences, et qui jouissent d’une pension sur les revenus du temple. Celui-ci a une cuisine où l’on prépare des aliments pour les voyageurs, ainsi que d’autres, destinés aux pauvres musulmans de la ville. Je rencontrai dans la mosquée un vertueux jurisconsulte originaire de Makdachaou et que l’on appelait Sa’ïd. Il était doué d’une belle figure, d’un bon caractère, et il jeûnait constamment. Il me raconta qu’il avait demeuré à la Mecque quatorze ans et autant à Médine ; qu’il avait vu l’émîr de la Mecque, Abou Némy, et celui de Médine, Mansoûr, fils de Djammâz ; enfin, qu’il avait voyagé dans l’Inde et en Chine.

Nous nous rendîmes de Hîly à la ville de Djor Fattan, située à trois parasanges de la première. J’y rencontrai un jurisconsulte d’entre les habitants de Bagdad, homme d’un grand mérite et que l’on appelait Sarsary, par allusion à une ville éloignée de dix milles de Bagdad, sur le chemin